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Le confort d'été dans les logements

En été, l'inconfort thermique de votre logement peut rapidement devenir insupportable, surtout en période de canicule ! Nous vous donnons les éléments à prendre en compte pour avoir un logement qui soit confortable malgré la chaleur ambiante.

Pourquoi insister sur le confort d'été ?

Le dérèglement climatique nous expose à des étés de plus en plus chauds et à des périodes de chaleur de plus en plus longues et fréquentes. Il faut donc penser à notre confort et se protéger des chaleurs dans les bâtiments neufs comme dans les bâtiments existants.

Entre canicules à répétition, factures d’énergie en hausse et mal-être dans les habitats mal adaptés, il est temps d’agir ! Voici un tour d’horizon des enjeux, causes et solutions concrètes pour mieux vivre l’été, sans dépendre uniquement de la climatisation.

Pourquoi parle-t-on autant de confort d'été ?

Le confort d’été désigne la capacité d'un logement à maintenir une température intérieure acceptable pendant les périodes chaudes, sans recours excessif à la climatisation. Il repose sur une bonne isolation, une orientation adaptée, une gestion des apports solaires, une ventilation efficace et un comportement d’usage adapté afin de limiter les apports internes.

Il devient un enjeu majeur face à la multiplication des vagues de chaleur, à l’augmentation des consommations énergétiques et à la recherche d’un habitat plus sain et plus durable.

Les problématiques du confort d'été ?

1/ le changement climatique

Selon Météo-France, les vagues de chaleur ont doublé en fréquence depuis 40 ans. On estime que d’ici 2050, la température estivale moyenne pourrait augmenter de plus d’1,5 °C à 3°C selon les scénarios. Ce réchauffement accroît l’inconfort thermique dans les logements mal conçus ou mal isolés.

2/ un bâti non adapté

Une grande partie du parc immobilier français a été construite sans intégrer la question du confort d’été, en particulier les bâtiments construits avant la Réglementation Thermique 2012.

Pour le bâtiment neuf, les retours d’expériences de la RT 2012 ont mis en évidence un souci d’inconfort en été. L’indice de Température Intérieure Conventionnelle (TIC) utilisé dans la RT 2012 ne s’est pas montré efficace en matière de conception pour le confort d’été. Pour cette raison cet indice a été remplacé par un autre indicateur dans la RE 2020 : le Degré Heure (DH).

3/ La surcharge énergétique

L’usage croissant et quasi systématique des climatiseurs engendre des pics de consommation électrique en été, mettant le réseau sous tension. Cela engendre également une facture énergétique plus lourde pour les ménages, et une hausse des émissions de gaz à effet de serre en contradiction avec les objectifs climatiques.

4/ les inégalités sociales

Les ménages modestes ou vivant dans des passoires (ou bouilloires) thermiques sont plus exposés aux vagues de chaleurs et ont moins de moyens pour s'en protéger, ce qui pose des questions d’équité.

De plus, au-delà de 26 à 28°C dans un logement, le ressenti devient inconfortable. Cette température varie d’un individu à un autre, le taux d’humidité influe également sur le ressenti, une chaleur très humide est toujours plus désagréable.

Se protéger de la chaleur

Il s’agit de reprendre quelques principes de ce qu’on appelle le bioclimatisme, c’est-à-dire intégrer au mieux le logement à son environnement (topographie, climat, matériaux locaux).

1/ Créer de l'ombre

Plus les rayons du soleil sont perpendiculaires à une surface, plus elle recevra d’énergie solaire.

En été, le soleil étant plus haut dans le ciel, les surfaces proches de l’horizontale sont celles qui reçoivent le plus d’énergie solaire (toitures, terrasses, sols en général).

Les façades Est et Ouest sont également très exposées (les rayons du soleil étant proches de la perpendiculaire aux façades au lever et au coucher du soleil).

2/ Utiliser la végétation à feuillage caduc

Son feuillage fait de l’ombre en été puis disparait en hiver pour laisser les rayons du soleil réchauffer le logement.

Par exemple : le hêtre, le chêne, le tilleul, le bouleau, le charme…

3/ Protéger les menuiseries

Les menuiseries sont une des principales sources d’entrée de chaleur. Placer des casquettes, des brise-soleils, utiliser des volets extérieurs (les stores intérieurs étant utiles uniquement pour masquer la lumière, mais ils n’empêchent pas la transmission de la chaleur à l'intérieur du logement).

4/ Limiter les surfaces minérales

Les surfaces minérales absorbent la chaleur tout au long de la journée et en restituent une partie durant la nuit (pendant plusieurs heures après le coucher du soleil). Eviter les terrasses en béton, particulièrement avec un revêtement sombre. Préférer un sol végétalisé, ou une terrasse en bois, ou mettre à l’ombre la terrasse (pergola).

5/ Favoriser les revêtements pâles

Un matériau clair réfléchit plus le rayonnement solaire. Au contraire, le sombre absorbe plus et donc se réchauffe plus.

Appliquer de la peinture claire en façade ou en toiture (notamment sur un immeuble d’habitation collectif). La couleur claire sur les bâtiments est prédominante dans les pays où le climat est chaud.

6/ L'importance de l'isolation thermique

Les lois de la thermodynamique sont claires et inviolables, les systèmes vont toujours tendre à un état d’équilibre thermique, ainsi la chaleur ira toujours vers un milieu de température moins élevée.

Le rôle de l’isolation est de réduire les flux de chaleur entre le logement et le milieu extérieur, quel que soit le sens du transfert de chaleur.

Pour rappel, le ressenti est la moyenne entre la température des parois et celle de l’air.

Ainsi des parois mal isolées augmenteront l’inconfort, même si l’air est à la température souhaitée.

* comment bien isoler une paroi

Pour isoler correctement une paroi il convient de comprendre quelques caractéristiques essentielles des matériaux, non seulement les matériaux isolants mais également la nature de la paroi (pierre maçonnée, parpaings creux, bois).

La résistance thermique : elle dépend de l’épaisseur de l’isolant et de sa conductivité thermique (appelée le « lambda ») qui définit la capacité d’un matériau à transmettre un flux de chaleur. A l’inverse, le R (en m².K/W) caractérise sa capacité à opposer une résistance au flux de chaleur. Exemple : 10 cm de laine minérale (de verre, de roche...) équivaut à un mur en pierre de 3,70 m d’épaisseur en termes de résistance thermique.

Le déphasage : il se compte en heures, c’est le temps que met le flux de chaleur à traverser le matériau ou toute la paroi. Un déphasage d’environ 10 à 12 heures est conseillé pour améliorer le confort d’été. Exemple : en été, la chaleur va commencer à pénétrer la paroi à partir de 9h ou 10h du matin. Avec un déphasage de 10 heures, la paroi va restituer son maximum de chaleur vers 19h/20h, cette chaleur va s’évacuer à l’extérieur mais aussi à l’intérieur du logement. La température de l’air extérieur aura diminué et le logement pourra être ventilé pour évacuer les calories.

L’inertie : Il faut voir l’inertie comme la capacité d’un matériau à emmagasiner de la chaleur. A quelques exceptions près, cette capacité est liée à la masse du matériau. Ainsi, 1m3 de pierre aura plus d’inertie que 1m3 de parpaings creux. Cette caractéristique est utile aussi bien en hiver qu’en été car elle lisse les pics de température à l’intérieur du logement. En été, une maison à forte inertie va pouvoir stocker la chaleur de l’air intérieur et ainsi le rafraichir, avant de restituer cette chaleur durant la nuit lorsque le logement est ventilé.

* bien choisir son isolant

Les isolants se déclinent en 3 types :

  • Minéral (perlite, vermiculite, verre cellulaire) :ils sont fabriqués à partir de verre recyclé, de sable ou de roche volcanique (nécessite une quantité d’énergie importante pour la fabrication)
  • Synthétique (mousse phénolique) : ils sont dérivés de la pétrochimie (nécessite une quantité d’énergie très importante pour la fabrication)
  • Biosourcé (paille, lin, paille de riz, paille de lavande, laine de mouton, chanvre) : plus écologique, issus de végétaux ou du recyclage de matière végétale (papier journal, vêtements en coton), généralement recyclables en fin de vie, contrairement aux synthétiques et minéraux.

Isolants : le pouvoir isolant (le lambda)

Les barrettes du pouvoir isolant représentent des moyennes, certains produits déclinés par différentes marques peuvent présenter quelques différences mais qui sont relativement mineures. Pour une isolation correcte, globalement tous les isolants se valent et nécessitent la même épaisseur à 2 ou 3 cm près. Nous pouvons tout de même remarquer que les isolants synthétiques sortent du lot, ces matériaux sont employés là où les contraintes d'espaces sont fortes. Ils sont également résistants à la compression et peuvent être utilisés sous chape de ciment, en toiture terrasse.

Isolants : l’inertie

Les isolants biosourcés ont une inertie supérieure aux autres isolants du fait de leur masse volumique (Kg/m3).

Isolants : déphasage

Les isolants biosourcés ont un déphasage nettement supérieur, ce type d’isolant est donc le mieux adapté au confort d’été.

* isoler une paroi par l'intérieur ou par l'extérieur ?

Schéma d’une maison individuelle avec combles non aménageables. Dans le cas de rampants de toiture, l’isolant serait placé sous ou dans la pente de toit directement.

En été, c’est le toit qui reçoit le plus d’énergie solaire tout au long de la journée? En hiver, c’est également le poste de plus déperditif (à cause de la convection, l’air chaud monte). La toiture est donc une priorité à isoler. Il est préconisé d’avoir 25 à 40 cm d’isolant en toiture, 8 à 15 cm dans les murs, 5 à 10 cm au niveau du sol.

Avec l’isolation thermique des murs par l’extérieur, les murs sont conservés à l’intérieur de l’espace chauffé, leur inertie est donc conservée.

Pour ce qui est du confort d’été, la principale différence entre ces deux mises en œuvre de l’isolation est la conservation de l’inertie des murs.

Avec l’isolation thermique des murs par l’intérieur, l’inertie des murs n’est pas conservée, il est donc judicieux de rajouter de la masse à l’intérieur du logement afin d’en accroitre l’inertie. Le meilleur moyen est d’installer des cloisons pleines (maçonneries de préférence) ou d’avoir des planchers lourds (en béton armé) pour les logements à étages.

Par exemple, une maison en ossature bois avec une très faible inertie peut être dotée de cloisons en briques de terre cuite ou en terre crue (la terre crue étant malheureusement moins connue et moins maitrisée des artisans à l’heure actuelle).

Une canicule finira tout de même par réchauffer une maison à forte inertie même bien isolée. La chaleur mettra également un peu plus de temps à en ressortir. Mais globalement, il est quand même préférable de conserver l’inertie des murs en isolant par l’extérieur, ne serait-ce que pour améliorer aussi le confort d’hiver. Le réchauffement climatique global n'empêchera pas tous les hivers rigoureux.

La ventilation

Il est tentant d’ouvrir les fenêtres en journée pour créer un courant d’air et espérer ressentir un peu de fraicheur, cependant, il ne faut aérer que lorsque la température intérieure est supérieure à la température extérieure.

Les maisons à étage ont un avantage, l’effet « cheminée » ou tirage thermique, cela consiste à ce que l’air chaud, qui a une tendance naturelle à s’élever, attire l’air plus frais par le bas.

L'effet « cheminée » peut aussi s’effectuer avec une véranda. La seule condition est qu’elle doit disposer d’ouvertures en nombre et en taille suffisantes en hauteur afin d’évacuer un maximum de chaleur. Certaines vérandas sont conçues pour accroitre la ventilation du logement en été et le chauffer plus efficacement en hiver, on parle ainsi de serre bioclimatique.

Un ventilateur apporte une sensation de fraicheur même s’il ne fait pas diminuer la température de l’air. Un linge humide placé entre vous et le ventilateur apporte un peu de fraicheur. L’effet est que l’eau, pour s’évaporer va pomper de la chaleur.

Le rafraîchissement et la climatisation

Le rafraichisseur d’air : Fonctionnement similaire au linge humide devant un ventilateur, mais en plus élaboré. Il peut faire baisser la température de 2 ou 3 degrés dans une pièce de 20m².

Le climatiseur mobile est à bannir, il faut laisser une fenêtre ouverte pour évacuer la chaleur générée par l’appareil.

La pompe à chaleur air/air : Cet appareil va prélever les calories chaudes de l’air intérieur et les expulser à l’extérieur, puis capter l’air extérieur, en extraire les calories et renvoyer l’air refroidi au sein du logement, après traitement par le cycle frigorifique. En hiver, il est possible d’inverser le cycle pour chauffer le logement. Ce système impacte significativement la facture d’électricité.

Le brasseur d’air : C’est un appareil électrique qui fait circuler l'air dans une pièce grâce à des pales rotatives. Contrairement au ventilateur classique, il ne se contente pas de souffler directement : il met en mouvement l’air ambiant pour homogénéiser la température. Attention, la hauteur sous plafond doit être comprise entre 2.3 mètres et 3 mètres.

En conclusion, de nombreux ajustements sur le logement peuvent permettre de gagner en confort pendant l'été, et il est d'autant plus important de le prendre en compte lorsqu'on envisage des travaux de rénovation, encore trop souvent pensés uniquement en termes de confort d'hiver.

Prendre en compte le confort d'été pour la rénovation d'un logement va permettre aux occupants du logement une meilleure qualité de vie, un gain économique grâce à la réduction des besoins en climatisation et éventuellement une valorisation du bien immobilier. Cela va également permettre de ne pas participer au réchauffement de l'air extérieur qui accentue la problématique du confort d'été.

Enfin, certains postes de travaux peuvent être éligibles à la mobilisation d’aides financières comme MaPrimeRénov’, les CEE, les aides locales…

Pour en savoir plus, les conseillers France Rénov' de la COFOR ALEC 83 sont à votre disposition au 04 94 99 17 25.

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